( petite église dans l 'arrée )
Ce matin du 24 décembre
un Abbé et sa suite quittait Quimper
pour se rendre à l 'abbaye du Relecq (29N)
dans les mont d'arrée (29n)
et il espérait bien arriver à l 'abbaye pour la messe de minuit
mais lorsque minuit sonna ,à l' église de kom-.Anna ( Comana 29N )
l 'abbé et sa suite était toujours sur la route
épuisé , il dut s 'arrêter prés du roch Trévézel sommet de l 'arrée
Il frappa doucement à la porte d’une maison presque en ruines,
aux murs épais de pierres bleues ,pour trouver un refuge contre le froid qui le mordait
et la tempête de neige qui l’enveloppait.
A peine eût-il frappé la porte ,que celle-ci s’ouvrit tout doucement
comme pour l’inviter à entrer dans la maison vide de ses occupants.
La maison était vide car une heure auparavant,
malgré le temps affreux et la tempête de neige qui s’annonçait, la veuve Marig
et ses trois orphelins avaient quitté la chaleur toute relative de leur masure de Kernoc
pour se rendre à pied à la messe de minuit de Kom-Anna
comme tous les bons chrétiens de cette époque.
Comme il n’y avait rien à voler dans cette pauvre maison, elle n’avait pas fermé la porte à clef
laissant allumé le maigre feu de landes et de tourbe du Yen Elez ..
Derrière cette pauvre demeure, une petite parcelle de cinquante mètres carrés,
entourée de troènes et de houx (seules plantes poussant sur ces hauteurs)
c'était le seul bien de la veuve.
L 'abbé , avait réussi à se réchauffer devant le pauvre feu de tourbe, avait bien mangé,
en puisant dans les provisions que lui avait donné l’évêque de Quimper
et se sentait prêt à reprendre la route.
Il avait bien remarqué la pauvreté extrême de la demeure
et ne voulait pas partir
sans aider ne serait ce qu’un peu les braves gens qui n’avaient pas fermé leur porte.
Après avoir réalimenté le feu de tourbe dans la cheminée
et prétextant qu’il n’avait plus besoin de provisions
et que les abandonner allègerait le poids de la voiture,
il laissa derrière lui ce que contenait son coffre :
Trois gros pains bis, un épais jambonneau et deux bouteilles de cidre.
Mais il trouvait que ce joli cadeau était insuffisant,
aussi en guise de remerciement
il accrocha à la porte une lourde bourse d’or
et se dirigea vers l’abbaye du Relecq où il arriva fourbu et mécontent
d’avoir raté la messe de minuit
mais satisfait d’avoir fait une bonne action.
La messe de minuit terminée à Kom-Anna, Marig
s’acheminait péniblement dans la neige froide avec ses trois garçons,
pieds nus dans leurs sabots fêlés vers leur maison de Kernoc.
Arrivés près de chez eux,
ils croisèrent une diligence à quatre chevaux ,
qui dévalait la pente au galop en direction de l’abbaye du Relecq.
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Grande fut la surprise de Marig de voir que la porte était mal fermée.
Elle pestait un peu en se disant que le feu devait être éteint et froid
. Mais quand elle entra dans la maison
en baissant la tête à cause d’une averse de neige violente,
elle vit que le feu brulait comme un feu de Saint Jean
et que sur la table trônaient
trois gros pains, un jambon et deux bouteilles de cidre ;
La mère et ses trois petits n’en revenaient pas de ce cadeau,
essayant de comprendre ce qui s’était passé, mais n’y arrivaient pas.
Ils pensèrent bien un moment que c’étaient des korrigans qui avaient apporté tout cela,
mais la nuit de Noël, c’était plutôt bizarre.
Après bien des hésitations, le ventre tenaillé par la faim ils engloutirent
le pain et le jambon le tout arrosé d’un verre de cidre.
C’était le plus beau repas de Noël qu’ils avaient jamais eu
le plus beau repas de leur vie tout court.
La faim assouvie, tout le monde se mit au lit
Le lendemain matin tout le monde se leva bien tard à Kernoc.
. En ouvrant la porte donc, Marig vit dans le soleil
la bourse que l 'abbé avait accroché
. Quand elle décrocha la bourse,
des pièces blanches et des pièces jaunes tombèrent par terre.
Elle en fit deux tas : il y avait cent pièces blanches et cinq cent pièces jaunes.
Les ayant soigneusement enveloppées dans son mouchoir,
elle les glissa dans sa poche et descendit d’une traite à Kom-Anna ( Comana 29N)
tout raconter au vieux curé,, qui fut plus surpris qu’elle de l’aventure.
Mais Marig n’était pas tranquille et ne savait que faire de tout cet argent.
Aussi le vieux curé se décida à l’apaiser
en lui disant que la nuit de Noël tout peut arriver
et que si personne ne venait réclamer l’argent d’ici un an,
elle pourrait en profiter à sa guise.
Marig laissa donc l’argent caché pendant un an au presbytère
en gardant le secret avant de dépenser l’argent.
Marig et ses trois fils finirent leur vie dans l 'aisance
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J 'ai lu ce conte de Noel sur le net
d 'après un conteur qui s 'appelle Armael
et je l' ai raccourcit pour le blog
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Dans l 'arrée quand il neige (2011)
cette année la c'était bien tombé