un défit de Lady Marianne
le choix d 'un poéme les mardis
voici ma trouvaille
pour cette fois ,
c'est un des poéme d' une poétesse bretonne
de ma région
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UNE PETITE FLEUR D’AJONC PARLAIT
— Tu étais pressée de me cueillir, hein ?
Et tu t’es piquée le doigt à mes épines !
Un petit peu de rouge a coulé
Sur mon habit doré
Et tu t’es dit : voilà qui est bien !
Et tu m’as enfermée dans ta lettre…
Si tu avais fait un petit trou dans l’enveloppe
J’aurais pu voir pendant le voyage.
Les royaumes celtiques d’outre-mer
Et j’aurais salué
Le chardon d’Écosse
Avec ses bruyères roses
Le trèfle d’Irlande et mes sœurs jaunes
M’auraient répondu à coups de parfum
Que j’aurais emporté là-bas
Chez les Celtes en Exil
Au bout du Monde :
— En toi se mêlent tous les parfums de la Celtie
Ton cœur de miel doux dans l’âpreté des épines.
Anjela Duval
( traduit du breton par Paol Keigneg)
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Nationalité : France
Née à : Vieux-Marché, Côtes d'Armor , le 03/04/1905
Morte à : Lannion , le 07/11/1981
Anjela Duval
(à l'état-civil Marie-Angèle Duval) est une poétesse bretonne.
Elle est la fille unique d'une famille de cultivateurs,
et avait repris la ferme. de ses parents .
Elle est restée célibataire à cause de son refus obstiné
de suivre dans l'« exil »
l'homme qu'elle aurait aimé,
un marin qu'elle aurait fréquenté en 1924-1926.
Elle est une paysanne pauvre et simple
qui écrit ses poèmes après sa rude journée de travail aux champs
sur un cahier d'écolière dans sa petite maison
du vieux -marché
à Traoñ an Dour, ( la vallée de l 'eau ) un hameau isolé.
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Très touchant ce poème quand on connaît l'histoire de son auteur, et très bien imaginé .Bien illustré aussi par tes photos lumineuses !
Bises .