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MARDI POESIE
Chaque mardi nous choisissons un poéme
pour le jeu chez Lady MARIANNE
selon un théme demandé, ou libre
cette fois se sera mon choix couleurs , ou couleur
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Sur la luzerne en fleur assise,
Qui chante dès le frais matin ?
C'est la fille aux cheveux de lin,
La belle aux lèvres de cerise.
L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.
Ta bouche a des couleurs divines,
Ma chère, et tente le baiser !
Sur l'herbe en fleur veux-tu causer,
Fille aux cils longs, aux boucles fines ?
L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.
Ne dis pas non, fille cruelle !
Ne dis pas oui ! J'entendrai mieux
Le long regard de tes grands yeux
Et ta lèvre rose, ô ma belle !
L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.
Adieu les daims, adieu les lièvres
Et les rouges perdrix ! Je veux
Baiser le lin de tes cheveux,
Presser la pourpre de tes lèvres !
L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.
La fille aux cheveux de lin
Poèmes de Charles Marie René Leconte de Lisle( POETE français né à l 'ile de la Réunion ( ile Bourbon ) ( 1818-1894)
c'est son véritable nom de famille .)
Tags : poésies, printemps, choix
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Commentaires
superbe ce poème Monica et belles photos,nous avons du soleil mais du grand vent,je te souhaite un très bon Mercredi,bises
Bonjour ma petite Monica,
J'aime beaucoup ce poème, belles photos !
Nous avons un temps gris et frais, comme hier.
Bonne journée à toi ma douce amie, kénavo et gros bisous
révérence
Florence
Bonjour Monica, le temps passe vite car c'est déjà les Cendres et le printemps va commencer à pointer son nez.
Dommage car la pluie et le vent perturbent ces journées.
Je te souhaite un bon mercredi.
Bisous.
Coucou, ma bretonne
Je connais le poète (normal, bac littéraire) mais je l'avais oublié! Comme on oublie tant d'écrivains au fil des âges!
Très charmant poème!
Quant à la petite fille aux longs cheveux blonds dans un champ de pâquerettes, elle illustre magnifiquement le poème!
C'est la tienne???
Bises
Gigi
Bonsoir Monica,
C'est un très joli poème de Leconte de Lisle. J'ai apppris certaines de ses poésies en classe mais je ne connaissais pas celui-ci
(peut-être pas pour les enfants, à l'époque?).
Kenavo
Mo
A l'époque de Marie Stuart, une délégation de la Maison de Savoie dont le comté de Nice était l’un de ses plus importants états, car son seul port unique, fut emmenée par le comte Moretti en route pour l'Ecosse et qui fit halte à Nice.
Don Riccio, un gentilhomme de la suite, profita de ce temps libre pour découvrir les alentours vers les hauteurs d’Eze. A l'orée du sentier qui ne s'appelait pas encore "Sentier de Nietzsche", son attention fut attirée par des cris stridents. Deux pirates barbaresques s'en prenaient à une jeune femme.
Dégainant son épée, il lui fallu peu de temps pour chasser les malandrins. Ce n'est qu'à cet instant qu'il découvrit la beauté de cette jeune niçoise. C'était une sauvageonne, mais elle possédait la prestance d'une comtesse. La finesse et l'harmonie de ses traits transparaissaient derrière ses cheveux noirs corbeau.
Elle, le dévisageait. C'était la première fois qu'un gentilhomme lui prêta attention. Comment t'appelles-tu ? lui demanda-t-il d'une voix douce. "Catarina, diseuse de bonne aventure" répondit-elle un peu intimidée. Moi, c'est Don Riccio di Pancalieri, répondit-il.
Il lui proposa ensuite de la raccompagner jusqu'à sa maison située sur la moyenne Corniche actuelle au milieu du maquis. Sur le sentier de terre, avec la Méditerranée comme horizon, une idylle ne tarda point à naître. Le lendemain, ils passèrent la journée ensemble, dans quelques criques isolées à l'abri des regards.
Les heures passaient et Don Riccio devenait de plus en plus sombre. "Qu'y a-t-il ? lui demanda-t-elle ?». "Demain, à l'aube je pars pour l'Ecosse". Catarina supplia Don Riccio de rester, d'abandonner son titre, ses fonctions. "Avec l'aide de Dieu, nous vivrons ici sans manquer de rien."
Don Riccio, refusa. Il devait partir pour se délivrer d'une promesse. Ensuite, c'est juré, il reviendrait vers elle. Chez elle, dans sa maison au milieu des herbes folles. Le cœur brisé elle se résolut à l'écouter et lui promit d'allumer des coquilles d'escargots remplies d'huile, les limache, pour signaler sa maison dans la nuit.
Don Riccio ne revint pas. Mais au crépuscule, les voyageurs aperçoivent régulièrement des lueurs là haut dans le maquis… Il trouva la mort sous la lame de Lord Henry Darnley le 9 mars 1566 dans le palais de Holyroodhouse à Edimbourg.
Don Riccio a réellement existé. Il est né à Pancarlieri près de Turin (la capitale historique du comté de Nice) en 1533. Certains prétendent qu'il était l'amant de Mary Stuart, d'autres qu'il espionnait pour le compte du pape…
Magnifique choix, Monica et si bien accompagné de cette agréable photo !
Merci pour le thème,
Bonne poursuite de ce mardi,
Bises♥
Salut,
Pas mal ce poème que je connaissais pas.
Pas de dégâts chez moi lors du passage de la tempête.
Cet après midi on a du soleil.
Bonne journée
excellent choix Monica je ne me souvenais pas de ce poème si ce n'est les "cheveux couleur de lin"...
Encore un très joli choix .Un bel hommage à la féminité dans toute la grâce de la jeunesse et au sein d'une nature elle aussi printanière - et une réhabilitation de la blondeur dont il est de bon ton de se moquer aujourd'hui !
Bises .
je ne connaissais pas le nom complet du poète-
un joli poème d'amour avec toutes ces couleurs-
une belle participation-
Merci-
bisous du mardi-Bonjour,
merci de nous offrir ces couleurs poetiques, chacun portera sa couleur vers ton article
une bien jolie poésie fort bien illustrée , mais on ne saurait oublier la belle rose !
Je ne sais si ce poète est celui dont on me parlait dans ma jeunesse !
Passe une bonne journée
Bisous
Un choix qui parle si bien des couleurs qui inspirent l'amour chez le poète . Je ne connaissais pas celui là , j'avais de Leconte de Lisle des poèmes plus scolaires lol J'espère que la belle aux cheveux couleur de lin est plus âgée que la petite que tu nous montres au milieu des pâquerettes ! Une photo riche en couleurs Monica , merci ! Passe une belle journée Bises
Hello Monica
Poésie de Robert Marie Mercier en niçois puis en Français
La Mièua Terra
Avia lou goust de la mar,
Una mar douça e calma,
Una mar tant ric d’istoria e de courtura
que empregna li grava,
Qu’aquelu que si bagnon
En tiron lur raïs.
Aqui minga maraia !
Tout es serenità.
Avia lou goust de la mountagna,
Bella e maestousa,
Lu tourrent descadenat,
La chavana vioulenta,
La nèu immaculada,
Lu soum dau silènci.
La marcha longa e dura,
Sus la pista rebea.
Avia lou goust de la pas,
Lou sens de l’armounia,
L’oumbra de l’oulivié,
E lou cant dei cigala.
Lou goust dou mèu daurat
Coura sourte de la rusca.
E la festa au vilage
Coura viren lou Mai.
Avia lou goust dou soulèu,
E de la sesoun flourida.
Lou goust de la mandarina
E la sièu savour aigre.
Pi l’estrèma suavessa
De la flou de pourtegalié.
Sentour de tant d’aròmou,
Mesclage detounant.
Avia lou goust dei countrast,
Terra de paradòs,
Maridant l’aiga de la mar
E lou fuec dau soulèu.
Platituda de l’ounda,
Soum inachessible.
Moutagna venant mouri
En ploungiant dins lu flot.
Que n’en an fach de la mièua terra ?
Que n’en an fach de la nouòstra ànima ?
Lou betoun mangia tout,
Li a jà tout tapat,
De li nouòstri douçi couòla
Jusc’au bort de la nouòstra plàia
Repoussant la mièua courtura
Au fount de li nouòstri valada.
Ne recounouissi pu
Lou souòl de lu nouòstre ancessour.
Sus la mièua terra, ancuei,
Sièu un esiliat !
Ma terre
Elle avait le goût de la mer,
Une mer douce et calme,
Une mer si riche d’histoire et de culture,
Qu’elle imprégnait les grèves,
Que ceux qui s’y baignaient
Y puisaient leurs racines.
Ici, point de marée!
Tout est sérénité.
Elle avait le goût des montagnes,
Belles et majestueuses,
Les torrents déchaînés,
Les orages violents,
La neige immaculée,
Les sommets du silence.
La marche longue et dure
Sur des pistes abruptes.
Elle avait le goût de la paix,
Le sens de l’harmonie,
L’ombre de l’olivier,
Et le chant des cigales.
Le goût du miel doré
Quand il sort de la ruche.
Et la fête au village
Quand on tourne le mai.
Elle avait le goût du soleil,
Et des saisons fleuries.
Le goût des mandarines
Et leur saveur acide.
Puis l’extrême douceur
De la fleur d’oranger.
Senteurs de tant d’arômes,
Mélange détonnant.
Elle avait le goût des contrastes,
Terre de paradoxes,
Mariant l’eau de la mer
Et le feu du soleil.
Platitude de l’onde,
Sommets inaccessibles.
Montagnes venant mourir
En plongeant dans les flots.
Qu’ont ils fait de ma terre?
Qu’ont ils fait de notre âme?
Le béton mange tout,
Il a tout recouvert,
De nos douces collines
Jusqu’au bord de nos plages,
Repoussant ma culture
Au fond de nos vallées.
Je ne reconnais plus
Le sol de nos ancêtres.
Sur ma terre aujourd’hui,
Je suis un exilé !
Bizz
Pat
Bonjour Monica, très beau poème.
Je ne connaissais pas ce poète.
C'est vrai que nous pouvons pas tout connaître.
Je te souhaite un bon mardi qui est plus calme et plus sec.
Bisous.
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Salut,
La période des pluies a commencé alors on a ressorti les parapluies.
On a de la chance car il ne fait pas froid.
Bonne journée